Béatrice Bissara installe des horloges cosmiques, sculptures cinétiques avec un dispositif musical qui constituent une œuvre synesthésique où mouvements, sons et couleurs entraînent le regardeur a percevoir autrement malgré lui. Son travail puise son inspiration dans la danse des derviches tourneurs mais également dans des théories de Kandinsky sur le langage implicite des formes pures à la recherche de l’œuvre d’art totale. Elle tente de dégager les forces et les tensions qui agissent à travers les lignes et les formes de l’univers tout en nous renvoyant à une nature cosmique.
Hymne à la nature, à sa force vive mais aussi interrogation sur la place de l'homme dans le cosmos, l'exposition voulue par le collectionneur Frédéric Lorin ouvre de nouveaux horizons. L'art contemporain permet aussi cela. Donner à voir, c'est aussi donner matière à penser.
Catherine Duparc